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choses. Cette définition, nous l'empruntons à une publication brésilienne : Terrains entièrement inconnus et occupés par di verses tribus d'Indiens sauvages et féroces qui embarrassent la navigation
fluviale.
«Terrenos
inteiramente
desconhecidos
e
occupados por diversas tribus de Indios selvages e ferozes q. embaraçao a navegaçao fluvial (1).» Dans de pareilles conditions, il n'y a pas lieu de discuter des chiffres de population. Us sont sans aucune importance, sans aucun intérêt. Admettons qu'il y ait 1 0 , 0 0 0 habitants de race blanche ou m é l a n g é e , qu'est-ce que cela pour un territoire de 5 0 0 . 0 0 0 kilomètres carrés! Cela fait tout juste un habitant par 5 o kilomètres. Si peu nombreux que soient les Indiens, ils ont pourtant encore la supériorité numérique. A ce compte-là ce serait à eux, les aborigènes, qu'il faudrait attribuer le territoire contesté. Qu'est-ce
d'ailleurs
que
la
population
de
ces
parages
qu'Élisée Reclus qualifie de policée et que le M é m o i r e brésilien appelle assez durement « u n e population
flottante»,
«composée
d'aventuriers de différentes nationalités? » C'est à propos du Car sevenne qu'on emploie ces expressions. Mais la situation est la m ê m e partout; partout on v o i t , en m ê m e temps que des origi naires du Brésil, des Français, des Anglais, des nègres de la Guyane hollandaise et quelques Américains du Nord. Il n'y a pas
de nationalité
années
parmi
ces villages q u i , il y a quelques
e n c o r e , avant l'introduction de la Commission mixte,
formaient autant de capitaineries indépendantes.
Que parmi
ces hôtes de passage ou ces colons, dont un certain nombre
(1)
Carte du Brésil, annexée à l'ouvrage : L'Empire
Vienne de 1873.
du Brésil
à l'Exposition
de