Réponse du gouvernement de la république française au mémoire des Etats-Unis du Brésil.

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branche Sud de l'Araguary la limite méridionale du territoire contesté. Au surplus, cette prétention du Brésil, si elle n'est pas e x ­ pressément prévue dans le traité d'arbitrage, a été

formelle­

ment repoussée par le Protocole du 1 0 avril 1 8 9 7 , relatif à la nomination d'une commission mixte et par les différents actes qui sont intervenus pour l'exécution de ce protocole. Aux termes de cet arrangement,

une commission franco-brésilienne

est

« a p p e l é e à fonctionner dans le territoire c o n t e s t é » . Ce terri­ toire contesté, c'est indubitablement celui qui est

déterminé

dans le Compromis par l'énoncé des deux prétentions concur­ rentes. C'est dans toute l'étendue de ce territoire que la Com­ mission doit exercer sa mission, en vertu d'instructions

com­

munes données d'accord par les deux gouvernements. Elle est là pour le compte des deux hautes parties intéressées, et elle leur garantit à toutes les deux le maintien de l'ordre et aussi celui du

statu quo.

Lorsque la sentence arbitrale aura été p r o ­

noncée, le Protocole décide que la Commission se transformera en commission de démarcation et devra procéder, sans retard, à la délimitation de la frontière conformément à cette

sen­

tence Dès maintenant,

les commissaires des deux pays ont reçu

des instructions communes en vue de préparer à l'avance les éléments utiles. D'après ces instructions,

« c o m m e l'arbitre a

la faculté d'adopter l'une des deux rivières revendiquées ou l'une de celles qui sont comprises entre elles, la Commission

(1) Nous publions ci-après le texte de ce protocole qui est un corollaire du traité d'arbitrage. Voir à la lin du volume l'annexe n° 2, page 3 9 3 .


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