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nous avons protesté. La plus importante de ces protestations, la seule dont nous voulions parler, se place en 1 8 9 8 , et se rapporte à la colonie militaire qui avait été créée par le Brésil sur la rive gauche de l'Araguary, sous le nom de Dom P e d r o I I . Nous avions pu la considérer jusque là c o m m e un e m p i è t e m e n t de fait, auquel le Compromis récemment conclu allait mettre fin. Mais l'attention du Gouvernement français fut ap pelée sur cette circonstance que le Ministre des affaires étran gères du Brésil faisait figurer officiellement cet établissement dans son Relatorio. On nous signalait, d'autre part, les actes d'immixtion des autorités brésiliennes dans le territoire con testé. Ces faits étaient d'autant plus graves qu'ils se produisaient après la signature du traité du 1 0 avril 1 8 9 7 . Nous avons dû. faire entendre à Rio nos réclamations. Par une note verbale remise le 1
e r
décembre 1 8 9 8 , notre
Légation au Brésil fit parvenir au Ministère des relations exté rieures «toutes les réserves utiles que comporte la dénomination de Colonie brésilienne P e d r o I I , appliquée à une région q u i , jusqu'à ce que la sentence de l'arbitre ait été é m i s e , fait partie du territoire contesté». En prenant acte de nos réserves, le G o u vernement brésilien nous répondit que le territoire occupé pai la colonie de P e d r o I I n'était pas neutralisé et que la juridic tion que le Brésil y exerçait subsistait, puisque dans le traité, rien de contraire n'avait été stipulé. On reconnaît là la théorie de neutralisation du prétendu arrangement de Mapa. Quant
qu'on déduit
à cet
que le Compromis ne contient pas d'interdiction la
colonie
laissons
de P e d r o I I à
à l'arbitre
la
le soin
était compatible avec le
juridiction
d'apprécier
traité
argument soustrayant
brésilienne, si
d'arbitrage
cette
nous
prétention
qui place à 12.
la