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invoquée le Brésil, était celle de la localité d'Amapa et non des
régions
comprises
entre
celle-ci
et l'Oyapoc du
cap
d'Orange. Aussi croyons-nous devoir ci-dessous publier ce document dans son intégralité (1). Nous n'avons découvert, dans nos archives, aucune trace ni d'une réponse ni d'une dénégation du représentant du Brésil au sujet des affirmations et des propositions contenues
dans
cette lettre de M . F e r r y . T o u t ce que nous pouvons d i r e , c'est que le Gouvernement brésilien n'a pas protesté et que m ê m e la doctrine de notre Ministre des affaires étrangères était repro duite dans l'article 2 d'un projet de Commission mixte élaboré par un ministre brésilien, M . de Carvalho. Quel qu'ait été à cet égard le sentiment des Cabinets qui se sont succédé à R i o , la dépêche précitée nous donne l'explica tion de la tolérance manifestée par la F r a n c e , en face des e m piètements des autorités du Para dans le Sud du territoire en litige. Nous ne voulions pas chercher querelle au Brésil au sujet de ses établissements sur la portion que nous avions été disposés à lui céder. Dès l o r s , les actes d'occupation que la partie adverse a pu y faire prouvent,
non son droit, mais
simplement notre esprit de conciliation, qui prenait sa source dans le résultat de bon augure et dans les offres mutuelles des conférences de 1 8 5 6 . Mais, le jour où nous avons vu qu'on voulait abuser de notre condescendance pour s'en faire un titre contre nous, ce jour-là,
(1) Dépèche de M. Jules Ferry à M. d'Itajuba. Voir à la lin du volume l'annexe n° 1, page 391 .