Réponse du gouvernement de la république française au mémoire des Etats-Unis du Brésil.

Page 184

( 168 )

pour la neutralisation

du territoire d'Amapa ou du territoire de

l'Oyapoc (1)». Devant l'assurance

avec laquelle ces affirmations-là

sont

énoncées, on pourrait s'imaginer qu'il n'y a qu'à j e t e r les yeux sur les notes échangées pour y trouver cette convention de neutralisation. Relisons donc les trois dépêches que le Brésil a publiées. Dans la première note, celle du

24

avril 1840,

le

ministre

de France à Rio déclare «que le Gouvernement du R o i , dési­ rant mettre

un terme aux discussions fâcheuses qu'avait sou­

levées l'occupation militaire de ce poste, et voulant en m ê m e temps donner au Cabinet impérial un nouveau témoignage du prix qu'il attache au maintien des relations amicales qui ont tou­ jours existé entre les deux pays, a décidé que le détachement de troupes françaises qui a continué à occuper jusqu'à présent le poste de Mapa serait retiré aussitôt que les commissaires des deux Puissances q u i , suivant les dispositions des traités, doivent être nommés pour travailler à la démarcation définitive des l i ­ mites des deux Guyanes. se trouveraient réunis au lieu de leur destination». L e Ministre des Affaires 5 juin 1 8 4 0 ,

«que

étrangères du Brésil r é p o n d , le

les commissaires brésiliens partiront

du

Para pour se réunir à ceux de la France sur le lieu que l'on déterminera par un accord ultérieur et seront pleinement mis à m ê m e de commencer le travail de la démarcation, aussitôt que les postes ci-dessus mentionnés auront été r e t i r é s » . C'est

cela qu'on appelle une

évacuation

sans conditions.

Il faut renoncer à jamais prononcer le mot de contrat synal-

(1) Documents brésiliens, page 131, en note.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.