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pour la neutralisation
du territoire d'Amapa ou du territoire de
l'Oyapoc (1)». Devant l'assurance
avec laquelle ces affirmations-là
sont
énoncées, on pourrait s'imaginer qu'il n'y a qu'à j e t e r les yeux sur les notes échangées pour y trouver cette convention de neutralisation. Relisons donc les trois dépêches que le Brésil a publiées. Dans la première note, celle du
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avril 1840,
le
ministre
de France à Rio déclare «que le Gouvernement du R o i , dési rant mettre
un terme aux discussions fâcheuses qu'avait sou
levées l'occupation militaire de ce poste, et voulant en m ê m e temps donner au Cabinet impérial un nouveau témoignage du prix qu'il attache au maintien des relations amicales qui ont tou jours existé entre les deux pays, a décidé que le détachement de troupes françaises qui a continué à occuper jusqu'à présent le poste de Mapa serait retiré aussitôt que les commissaires des deux Puissances q u i , suivant les dispositions des traités, doivent être nommés pour travailler à la démarcation définitive des l i mites des deux Guyanes. se trouveraient réunis au lieu de leur destination». L e Ministre des Affaires 5 juin 1 8 4 0 ,
«que
étrangères du Brésil r é p o n d , le
les commissaires brésiliens partiront
du
Para pour se réunir à ceux de la France sur le lieu que l'on déterminera par un accord ultérieur et seront pleinement mis à m ê m e de commencer le travail de la démarcation, aussitôt que les postes ci-dessus mentionnés auront été r e t i r é s » . C'est
cela qu'on appelle une
évacuation
sans conditions.
Il faut renoncer à jamais prononcer le mot de contrat synal-
(1) Documents brésiliens, page 131, en note.