( 159 ) au mois de mars 1 7 8 0 . Comment l'attention,
nécessairement
très éveillée, de ces commissaires aurait-elle pu ne pas aperce voir les occupations
que nous
avions faites alors,
surtout
qu'elles portaient sur les deux points les plus importants et les plus visibles du littoral ? Il est par conséquent de toute impossibilité que le Portugal les ait
ignorées. S'il n'a point protesté, c'est qu'il les avait
acceptées, c'est qu'il s'était résigné à s'incliner devant une exé cution stricte et loyale des stipulations de 1 7 1 3 . S i , au con traire, dès 1 7 9 1 , il a sur-le-champ dirigé une expédition contre notre établissement de Macary, c'est qu'il en connaissait l'exis tence. Mais il avait attendu, pour l'attaquer, que la République française eût à faire face à une redoutable coalition. Au cours des grandes luttes de cette é p o q u e , quatre traités de paix se sont successivement occupés de la délimitation des Guyanes française et anglaise. Ce sont ceux de Paris du 10 août 1 7 9 7 , de Badajoz du 6 juin 1 8 0 1 , de Madrid du 2 9 septembre 1 8 0 1 et d'Amiens du 2 7 mars 1 8 0 2 , auxquels il faut,
pour
être complet, ajouter les préliminaires de Londres du 1er octo bre 1 8 0 1 . L e mémoire brésilien voudrait faire admettre qu'ils n'ont aujourd'hui qu'un intérêt historique, ayant été tous d é clarés nuls et non avenus. 11 oublie qu'il a invoqué l u i - m ê m e le traité de 1 7 0 0 , annulé cependant en 1 7 1 3 . S'il veut écarter ces différents accords, c'est qu'il les sent trop difficiles à ex pliquer dans son sens. Nous n'avons jamais prétendu d'ailleurs qu'ils fussent encore en vigueur. Nous avons seulement dit que les trois derniers représentaient l'interprétation officielle donnée au traité de 1 7 1 3 par les deux parties intéressées et par la GrandeBretagne, et qu'ils avaient par conséquent une haute valeur morale pour la solution du litige. Nous ne pouvons que p e r -