________(150)_______ les résultats de ses recherches. C'est à peu près vers cette époque qu'Amaral alla reconnaître le pilier ancien qui servait de démar cation et le trouva vers 1° 1/2 de latitude l'atteste son procès-verbal, aujourd'hui
n o r d , ainsi que
connu, mais que les
défenseurs de la cause brésilienne ont évité de produire autant (1)
qu'ils ont pu . En 1 7 2 9 , Souza F r e i r e , gouverneur du P a r a , y mit peut-être
moins de spontanéité, mais non moins de
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netteté ( ). Il se déclarait convaincu de la solidité de nos raisons et convenait que la rivière de Vincent Pinson fait la séparation et qu'ainsi le bord du côté de Cayenne est à la F r a n c e , l'autre b o r d , du côté de Macapa, est la frontière portugaise. Enfin, en 1 7 3 2 , le gouverneur portugais José da Serra proposait à Lamirande de s'abstenir l'un et l'autre d'entrer dans les terres du cap de N o r d , promettant, pour sa part, de ne pas laisser aller les siens du cap de Nord au Cachipour. Nous savons bien qu'il a dû postérieurement se rétracter, mais la rétractation imposée d'en haut ne saurait effacer l'honnête aveu qui l'avait précédée
(3)
.
Ainsi qu'on peut en j u g e r , pendant toute cette première pé r i o d e , encore voisine de l'acte d'Utrecht, nos concurrents n'osent pas contredire notre droit; nous trouvons autant de gouverneurs portugais pour le reconnaître que de gouverneurs français pour le proclamer. C'est donc aller à l'encontre des faits de dire que la distinction de l'Oyapoc du cap d'Orange et du Vincent Pinson fut inventée par La Condamine en
1745
et que c'est
l'autorité de ce géographe qui la fit adopter par divers Portugais et Brésiliens de marque. On admettra
tout au moins
(1) Mémoire français, page 3 3 0 . (2) Documents fiançais, pièce X L I V , page
127.
(3) Sur toute cette période, voir, dans notre M é m o i r e , Exposé historique, pages 171 et suivantes.
le chapitre v de notre