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C H A P I T R E X. L A P É R I O D E DE 1713 À 1815.
L'exposé brésilien allègue q u e , « à Cayenne, en 1 7 2 5 ,
on
commença à soulever des doutes au sujet de la rivière indiquée dans l'article 8 du traité d ' U t r e c h t » , et qu'en 1 7 2 9 « u n gou verneur de la Guyane française, M . de Charanville, esssaya d'appliquer au Mayacaré le double nom de Japoc ou Vincent P i n s o n » . Ces deux allégations appellent une rectification. La France n'avait pas attendu 1 7 2 5 pour exprimer, non pas des doutes, mais l'affirmation catégorique de ses droits au sujet de la rivière en question. Dès 1 7 1 4 , le ministre Pontchartrain se préoccupait des établissements à créer dans les terres qui nous avaient été laissées. En 1 7 2 3 ,
le gouverneur
de Cayenne, Dorvilliers, affirmait que les terres du cap de N o r d , qui est par 1° de latitude, n'avaient rien de commun avec celles du cap d'Orange, qui est par le 4°. Les rapports de Lefebvre
d'Albon de 1 7 2 7 et de 1 7 2 9 ne
pas
énergiquement
moins
« l a baie
de
revendiquent
Vincent
Pinson,
qui confine ce qu'on peut raisonnablement dire être les terres du cap de N o r d » . L'attitude qu'on prête à Charanville n'est pas moins contraire à la réalité. On en a la preuve dans sa lettre au ministre de la M a r i n e , du 2 avril 1 7 3 0
(1)
. 11 y pose en
principe que nos limites doivent être « à la rivière d'Yapoc, dans la baie de Vincent Pinson » , et il propose en conséquence
(1)
Documents français, pièce L , page
150.