Réponse du gouvernement de la république française au mémoire des Etats-Unis du Brésil.

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( 138) subsistant,, c'est l'île de Japioca, dans l'ancienne baie de Vin­ cent Pinson, aujourd'hui

partie Est du canal de Carapapori,

au débouché de la rivière qui représente l'ancien Japoc. Il est permis de croire qu'elle représente un débris de l'île Pinçon de Dudley, et alors on retrouverait réunis en elle les deux noms que le traité de 1 7 1 3 a accolés l'un à l'autre. On la verra indiquée sur les cartes jointes à cette Réplique. Celles-ci n'ont fait que l'emprunter aux cartes brésiliennes modernes les plus autorisées. Un autre vestige non moins important de la multiplicité des Oyapocs est représenté par la rivière de Goiapaca, dans l'île de Marajo. Elle est figurée notamment dans la carte brésilienne du baron de Marajo(1). A propos de l'acte de 1 7 1 3 , notre contradicteur renouvelle une objection qu'il a déjà faite à l'occasion de l'acte de 1 7 0 0 : il s'étonne derechef que le fort d'Araguary étant n o m m é quatre fois et n'étant ainsi n o m m é que parce qu'il se trouvait sur la rivière

d'Araguary, on n'ait pas expressément

désigné cette

rivière par ce n o m , si on voulait en faire la limite. Nous effor­ çant de nous répéter le moins possible, nous croyons suffisant de nous référer à la réfutation que nous avons déjà faite de cette objection(2). Nous avons déjà

fait remarquer

que

les

peuples primitifs ont une double tendance à donner le m ê m e nom à des rivières différentes et à donner des noms différents aux diverses sections du m ê m e cours d'eau. C'était justement le cas de l'Araguary; ses différentes branches étaient

(1)

connues

As Regicēs Amazonicas, Lisboa, 1896. — Mappa de Ilha da Jeannès, page 328. Voir plus haut. (2)


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