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elle s'était bornée à l'indispensable en vue du but qu'elle pour suivait, à savoir : l'attribution au Portugal du bord septentrio nal et des terres où se trouvaient les forts destinés à garder l'entrée du
fleuve.
L e Brésil, sans se préoccuper de l'esprit des traités,
s'est
contenté d'en reproduire le texte et d'y adjoindre la déclaration du plénipotentiaire français de 1 8 5 5 : que le territoire aban donné par la F r a n c e , en 1 7 1 3 , était le territoire contesté en 1 7 0 0 et que le Vincent Pinson ou Japoc du traité
d'Utrecht
était le Vincent Pinson ou Oyapoc du traité de Lisbonne. Nous n'avons rien à retirer de cette déclaration; mais nous nions avec M . de Butenval ( e t nous croyons l'avoir établi) que la rivière du cap d'Orange ait jamais été le Vincent Pinson. La carte de Froger, attribuée sans raison à F e r r o l l e s , est l'unique argument qu'on nous oppose; il est insuffisant. On sent qu'on ne peut pas lutter sur le terrain du Vincent Pinson, qu'on y est submergé par la masse énorme des docu ments cartographiques. Aussi, bien que ce soit la dénomination qui revient le plus fréquemment et toujours identique dans les deux traités, bien qu'elle ait été presque exclusivement e m ployée dans tous les actes intermédiaires et dans les confé rences, on en parle le moins possible. On aime mieux se rejeter sur les noms d'Oyapoc et de Japoc, et, comme on a conscience qu'étant donnée la banalité de ce n o m , il ne suffisait plus à désigner le fleuve qu'on avait en vue et qu'il aurait fallu en ce cas déterminer la latitude, on fait intervenir une théorie de circonstance. Ou affirme que la « r è g l e générale, m ê m e dans les
conventions internationales de notre t e m p s , est de ne pas
indiquer les latitudes et les longitudes ”. L'on ajoute qu'en 1 7 0 0 et en 1 7 1 3 , on ne pouvait se hasarder à les préciser dans un