( 130 ) degrés trois quarts : ils invoquaient l'ancienne réponse de la cour de Lisbonne en 1 6 9 6 « q u e la rivière de Vincent Pinson demeurait à peine à trois d e g r é s » ; ils invoquaient également la démarcation de leur carte, à eux, pour prétendre à la posses sion des terres qui se trouvent « e n t r e trois degrés et demi et la rivière de Vincent P i n s o n » . Nous avons fidèlement analysé, d'après la dépêche des pléni potentiaires portugais et d'après l'extrait des mémoires de Da Cunha publié par le
Brésil(1)
récit de cette conférence qui
ne devait pas aboutir. Il est temps de nous rendre compte de ce qui en découle. Il n'y est pas dit un mot du cap d'Orange ni de son O y a p o c . Il n'est question que du Vincent Pinson q u i , pour
les Portugais, désigne la limite.
d'après leur
Ceux-ci soutiennent,
carte qu'ils estiment plus exacte, que cette
ri
vière est à trois degrés trois quarts, et c'est l à , en consé q u e n c e , qu'ils offrent de fixer la frontière. Quant aux
Fran
çais, on nous dit qu'ils réclament les ferres comprises entre trois degrés et demi et le Vincent Pinson. Comment devonsnous interpréter
cette réclamation? Est-ce pour un quart de
de degré qu'on se dispute? Ce n'est pas supposable. D'autre part,
nous sommes avertis que la question est de savoir où
il faut placer explication
la rivière de Vincent Pinson. Il n'y
possible, c'est
que
les
Français
a
qu'une
prétendaient,
d'après leurs cartes et aussi d'après la réponse portugaise de 1698,
que
le Vincent Pinson est
situé beaucoup
[dus au
Sud. Il parait, au surplus, que cette conférence fut assez confuse et qu'on ne parvint ni à s'y accorder ni à s'y comprendre. Ce
(1) Mémoire brésilien, pages 206 à 2 1 0 et p a g e 2 1 3 .