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Il n'est pas plus exact de dire qu'au m o m e n t du traité p r o visionnel on employait le nom de cap de N o r d c o m m e synonyme de Guyane. Ce qui est v r a i , c'est qu'exceptionnellement et au début, quand ces contrées, encore très peu explorées, n'étaient guère connues que par l e p r o m o n t o i r e qu'on avait tout d'abord remarqué
en arrivant
de la mer, les Français avaient c o m
mencé par désigner sous le n o m de Compagnie du
cap de
N o r d une des premières sociétés qui en avaient reçu la con cession. O n peut également citer, toujours du côté français, quelques actes où le nom de cap de N o r d est appliqué aux ter ritoires renfermés entre l'Amazone et l ' O r é n o q u e . Mais, c o m m e nous l'avons déjà dit, ce sont là des cas isolés et exceptionnels. Nous pouvons ajouter
que
l'emploi de ce nom
avec
cette
signification étendue était absolument sorti de l'usage au m o ment du traité de 1 7 0 0 ,
et cela depuis bien longtemps. Dans
une concession faite par Louis X I V en mars 1 6 5 6 (1) aux sieurs de la Potherie et de la V i g n e , la région dont il s'agit est d é signée sous ce nom : « l a T e r r e ferme de l ' A m é r i q u e m é r i d i o n a l e » . En 1 6 6 3 , l'ordonnance qui établit le sieur Lefebvre de la
Barre en la charge de lieutenant
principal
associé
«de
la
général
le qualifie de
Compagnie de la T e r r e ferme de
l ' A m é r i q u e ou France équinoxiale (2)». L'Édit de
1664
pour
l'établissement de la C o m p a g n i e des Indes occidentales lui con cède le droit de faire le commerce «en l'étendue desdits pays de
la
Terre
ferme
de
l'Amérique
depuis
la
rivière
Amazones jusqu'à celle d'Orénoc (3)». Les instructions
(1)
données
Affaires étrangères, Amérique, Mémoires et documents, t. I V , fol. 4 6 8 .
(2)
Ibid., t. V , f° 0 1 .
(3)
Ibid.,
t. V . f° 1 0 7 .
des