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pecter toutes les conditions. Dès le p r e m i e r coup d'œil nous y trouvons n o m m é ,
à deux reprises,
conjointement avec le fort de
Macapa, un autre fort, celui d'Araguary. Comment se fait-il que la partie adverse laisse de côté, dans sa délimitation, ce fort qui pourtant et par deux fois est désigné le p r e m i e r ? Pour quoi se b o r n e - t - e l l e à en r e l é g u e r plus loin la m e n t i o n , quand son raisonnement est terminé?
L e motif apparaît bien vite :
cette forteresse est la p i e r r e d'achoppement de toute la démons tration.
(1)
C o m m e nous l'avons établi , du moment où le fort
d'Araguary, situé vers un la limite septentrionale,
degré et d e m i , est indiqué comme il exclut forcément le cap d'Orange
qu'il faut aller chercher beaucoup plus au
nord,
à près
de
4 degrés et demi. er
Rencontrons-nous au moins dans l'article 1
celle indication
de limites si suggestive : la rive gauche de l'Amazone depuis Macapa jusqu'au cap de Nord et ensuite la côte de la mer jus qu'à l'Oyapoc ? Voici la phrase dont on s'autorise pour nous donner ce tracé c o m m e la pensée m ê m e du traité : “No dis-
tricto das terras que correm dos ditos fortes pela margem do Rio das Amazonas para o Cabo do Norte e costa do mar athé a fôs do Rio de O i a p o c ou de Vicente P i n s o n . ” Nous croyons pouvoir traduire ainsi : «dans le district des terres qui s'étendent desdits forts par le bord de la rivière des Amazones vers le cap de Nord et la côte de la mer j u s q u ' à l'embouchure de la rivière d'Oyapoc ou de Vincent P i n s o n . ” Ceci n'est pas du tout la même chose que le commen taire des Brésiliens. La côte de la mer intervient ici conjoin tement avec le cap de Nord pour marquer une direction, celle qui est opposée à Macapa et non pas du
(1)
Mémoire français, page 23.
tout pour
déter-