Réponse du gouvernement de la république française au mémoire des Etats-Unis du Brésil.

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d'Oyapoc à aucune autre rivière que celle du cap d'Orange. On n'était pas fondé davantage à alléguer le témoignage de Ferrolles qui nous a au contraire certifié l'existence de trois Oyapocs dans ces parages. En tous cas, on voit maintenant qu'il n'y avait vraiment pas lieu de se prévaloir avec tant d'insis­ tance (1) de l'interpolation de Santarem. L'indication donnée par le Portugal en 1 6 9 8 que le Vincent Pinson est à la latitude de 2 ° 5 0 ' et que de cette rivière à Cayenne “il y a environ soixante lieues de c ô t e ” , cette indica­ tion est gênante pour l'auteur du mémoire brésilien. Il con­ sacre de longs efforts (2) à essayer d'écarter

cette

donnée

écrasante. Il faut, pour la détruire, établir qu'en parlant de 2 ° 5 0 ' on a voulu dire 4° 21', qui est la latitude du cap d'Orange, et qu'en fixant une étendue de soixante lieues de côte on a eu en vue réellement les vingt lieues qui séparent ce cap de Cayenne. L'auteur entreprend de le démontrer. Et comment ? En articulant que les commissaires du. roi Dom Pedro ne sa­ vaient pas ce qu'ils disaient; c'est à cette explication qu'on se résout et qu'on se borne. A ce propos, on l'ait passer sous nos yeux un certain nombre d'exemples d'erreurs géographiques. On nous rapporte qu'avant l'observation scientifique des latitudes de Madagascar les cartes des xvie et xviie siècles les énonçaient très fautivement, que même elles se sont parfois trompées sur celles de Marseille et de Toulon. Des erreurs analogues ont été commises, nous dit-on. sur celle de l'Oyapoc du cap d'Orange et à l'appui de cette assertion on exhibe un certain nombre de cartes tout à fait grossières et visiblement inexactes quant à la

(1) Memoire brésilien, pages 124. 125. 134. 163 et 169, 196)et 1 9 7 . (2) Ibid., pages 167 à 184.


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