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au fur et à mesure que des renseignements plus sûrs parve naient à Versailles, on rectifiait les erreurs reconnues et on comblait les lacunes. C ' e s t certainement ainsi qu'on a procédé pour constituer l'exposé de nos droits qui fut remis par notre ambassadeur. L'intérêt de cette distinction est de ne pas permettre de d i r e , comme le fait le Brésil à deux reprises
qu'on avait envoyé
à R o u i l l é , en 1 6 9 7 , un m é m o i r e de Ferrolles où la rivière d'Yapoco était donnée comme “située à 4 degrés et demi de la l i g n e ” , et que c'est l'Ambassadeur qui aura modifié ce pas sage, parce qu'il n'était pas sûr de la latitude. On serait bien aise de pouvoir établir qu'en 1 6 9 7 la France, parlant de l'Yapoco, avait en vue une rivière placée à 4 degrés et d e m i , et qui ne pourrait être dès lors que la rivière du cap d'Orange. Mais la vérité est tout autre. L e Brésil reconnaît lui-même qu'en 1 6 9 6 Ferrolles pensait à un Oyapoc, situé à 2 degrés. On s'était également aperçu, à Versailles, dans les bureaux,
en
relisant la relation de Jean M o c q u e t , que la rivière d'Yapoco, où La Ravardière avait fait commerce avec des Indiens, était celle du cap de N o r d , et l'on avait corrigé en conséquence l'er reur échappée à l'inadvertance du rédacteur L'importance attachée retourne
primitif.
par les Brésiliens à ce passage
se
contre eux. On voit mieux maintenant pourquoi la
France a supprimé de son exposé de 1 6 9 8 l'indication d'une latitude de 4 degrés et demi ; c'est parce qu'elle ne voulait pas qu'on pût confondre et
qu'on
fût autorisé à supposer
s'agissait de l'Oyapoc du cap d'Orange.
(1)
Mémoire brésilien, payes 151 et 1 7 7 .
(2) Ibid., page 177 in fine,
qu'il