Réponse du gouvernement de la république française au mémoire des Etats-Unis du Brésil.

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(89)*•<-• écrit par Ferrolles en 1 6 8 8 (1). Il y a là une erreur dont le Brésil peut, il est vrai, rejeter la responsabilité sur d'autres, mais qui n'en est pas moins réelle. Il n'est pas exact que Rouillé ail composé son mémoire sur un autre de 1 6 8 8 ; il n'est pas exact non plus que le mémoire de 1 6 8 8 soit de Ferrolles. D'abord, Rouillé n'a pas eu à composer le m é m o i r e français ni à le modifier d'après un autre; il l'a reçu tout fait de V e r ­ sailles. “Vous verrez par le m é m o i r e ci-joint; lui écrit Pontchartrain, le 1 1 décembre 1 6 9 7 (2), le droit que le Roi a de le demander. » Rigoureux observateur de ses instructions comme il l'était, le président Rouillé n'a pas dû apporter le moindre changement à la pièce dont son souverain le chargeait d'opérer la remise. On n'a pas plus de raisons pour avancer que le mémoire de 1688,

que Malouet a inséré dans son ouvrage (3), a Ferrolles

pour auteur. En note figure la mention : “ T i r é du dépôt, 1 6 8 8 . ” El un peu auparavant ( p . 1 0 7 à 110 ) , Malouet annonce q u ' “ o n a joint à cette feuille les anciens mémoires trouvés clans le porte­ feuille de Cayenne, dont un de 1 6 8 8 ” . L e dépôt en question c'est le dépôt des papiers des Colonies, “Portefeuille de Cayenne” est une expression du temps, analogue à celle de dossier ou de carton et qui est, du reste, encore employée, à telles enseignes que le Mémoire brésilien ( p . 1 4 7 , note 1 ) contient, à propos d'un document conservé au Dépôt des cartes et plans de la Marine, la mention suivante: « Portefeuille 1 4 1 , 2 . Pièce

4.”

(1) Mémoire brésilien, page 1 5 o . (2) Mémoire français, page 1 1 . (3) Collection de mémoires et correspondances officielles sur l'Administration des Colonies et notammént sur la Guyane française, t. 1er, pages 1 1 1 à 1 1 8 .


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