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voulût bien déclarer purement et simplement s'il entendait, con tinuer l'usurpation faite par ses sujets au delà de la rivière des Amazones du
côté de Cayenne ou
en
faire
raison à Votre
Majesté (1)”. En face de c e t t e résolution menaçante, le Portugal n'hésita plus, il ne tergiversa plus, il renonça à celte procédure d'échange de mémoires qui lui servait à gagner du temps et, virant de bord, comprenant qu'il y aurait eu péril à faire attendre plus longtemps à Louis XIV la s a t i s f a c t i o n
que celui-ci exigeait, il
prit lui-même, par l'intermédiaire du duc de Cadaval, l'initia tive d'une offre de démolition des forts portugais qui ne tarda pas à aboutir à la conclusion du traité provisionnel (2). Dans cette évolution brusque et ce dénouement rapide de la négo ciation, il n'y avait plus de place pour la remise d'un
autre
mémoire devenu pour le moment sans raison d'être. On n'est donc pas fondé à dire qu'il est hors de cloute qu'il y a eu une longue réponse du Gouvernement portugais à notre réplique. Il est maintenant, au contraire, hors de doute que cette réponse ne nous est jamais parvenue. Comme le plénipotentiaire français d o 1 8 5 5 , ce n'est donc que sous cette e x p r e s s e réserve et sans lui reconnaître aucun caractère officiel q u e nous accepterons de nous expliquer sur l'avant-projet élaboré par Paim e n
1699.
Mais avant d'examiner le fond des mémoires échangés à Lis b o n n e , n o u s devons dire un mot d'une autre question d'authen ticité. Notre contradicteur donne comme certain que le premier mémoire de Rouillé n'a été qu'une copie modifiée d'un autre,
(1) Affaires étrangères, Portugal, t. X X X I V , f o l . 125 Voir, sur cette évolution îles pourparlers de Lisbonne, notre page 15.
Mémoire,