De la pétition des ouvriers pour l'abolition immédiate de l'esclavage

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moi et vous m'avez donné des exemplaires de cette publication pour les distribuer. Il n'est pas vrai que j e vous les aie demandés c o m m e vous le dites; je ne pourrais affirmer non plus que vous me les ayez offerts; au milieu des sacrifices que chacun faisait a l o r s , vous m'avez remis ces exemplaires afin de répandre dans le monde que moi je pouvais voir en dehors du vôtre, la connaissance des horribles choses que vous signaliez. Vous savez enfin parfaitement que j'ai donné et non vendu les exemplaires que j'avais reçus de vous. J e ne suis donc votre débiteur à aucun titre, et sous ce rapport je refuse nettement ce que vous me demandez. Toutefois, considérant la situation fâcheuse où vous me dites vous trouver, et bien que je me rappelle ce que vous écriviez encore dernièrement à la Martinique contre moi, je suis disposé à vous envoyer 100 francs, comme je le ferais pour tout ancien abolitioniste malheureux ; mais, je le répète, ce ne sera qu'autant que vous constaterez que je ne vous dois absolument rien. J e tiens à ce que cela soit bien établi, pour que le secours que je mets à votre disposition ne puisse vous servir d'argument à tourner contre mon honorable ami M. Perrinon. J e savais déjà, avant votre lettre, que vous aviez eu l'indignité de le citer devant le j u g e de paix, et je vois, d'après c e que vous me rapportez, qu'il a bien fait d'invoquer mon témoignage, car il a dit l'exacte vérité. Signé

VICTOR S C H O E L C H E R .

Je ne voulus cependant p a s , mon c h e r ami, envoyer cette lettre sans serait dû

une

refuser

mencé

v o u s la m o n t r e r ; v o u s m e sorte

de

la m ô m e

par vous

blâme pitié

menacer

fîtes o b s e r v e r q u ' e l l e

indirect pour à un

homme

v o u s qui qui avait

du j u g e de paix. J e m e

à cette raison dont l'extrême justesse m e

aviez comrendis

frappa, et j e g a r -

dai m a lettre. M. F r a n c e m ' é c r i v i t d e n o u v e a u le 2 5 j u i l l e t 1 8 4 9 p o u r m e p r é v e n i r q u e si, du j o u r a u l e n d e m a i n , il n e r e c e v a i t p a s d e r é p o n s e s a t i s f a i s a n t e , il c h a r g e r a i t u n M. C o r n e i l l e t - D u p u y d e m e poursuivre. Je ne

répondis pas d a v a n t a g e

a p r è s , j e r e ç u s l'épître s u i v a n t e , laissée

: cinq jours

également

sans r é -

plique. Monsieur, Ainsi que vous l'a écrit M. F r a n c e , je suis porteur de sa procuration


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