De la pétition des ouvriers pour l'abolition immédiate de l'esclavage

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dont M. Bissette se trouvait à cette époque le mandataire à Paris. Il était ainsi irrésolu, lorsque M. Walker lui adressa, le 20 décembre 1 8 3 2 , le mot suivant : « Mon c h e r L a v o c a t , » Bissette est v e n u m e v o i r ; j e suis c h a r g é de v o u s faire d e s propositions d ' a r r a n g e m e n t . D o n n e z - v o u s la p e i n e de p a s s e r c h e z m o i dans la j o u r n é e de d i m a n c h e ; n o u s c a u s e r o n s .

» Signé W A L K E R ,

» R u e de F u r s t e m b e r g , 8. »

C'est à la suite de l'entretien qui eut lieu entre M. Lavocat et M. Walker que ce dernier, dans son cabinet, mais en l'absence de M. Lavocat, a, le 27 décembre 1 8 3 2 , fait souscrire à M. Bissette des traites pour remplir M. Lavocat du montant de l'effet qu'il avait eu l'imprudence de lui confier le 7 juin de la même année. Voici cependant ce que M. Bissette a osé imprimer en travestissant à la fois et le fait matériel émané de l u i même et le concours si cordial et si désintéressé de l'honorable M. Walker, actuellement l'un des membres les plus estimés de la compagnie des agréés au tribunal de c o m merce de Paris. On lit à la page 43 de sa brochure : « Plus tard, M. Lavocat ayant remis à M. Walker l'obligation qu'il m'avait fait souscrire en échange de l'effet de 1 , 0 5 4 fr. 55 c. obligeamment prêté, M. Walker, son m a n dataire, me fit signer des traites pour 814 fr. 55 c. Contre des lettres de change d'une part, et de l'autre 240 fr. a r gent que je remis en même temps à M. Walker, l ' o b l i g a tion souscrite par moi, le 7 juin, à l'ordre de M. Lavocat, me fut remise. » C'est ici l'occasion de s'écrier : Mentiris impudentissime I et vous êtes pris en flagrant délit de calomnie et d'imposture, monsieur le représentant de la Martinique ! !


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