De la pétition des ouvriers pour l'abolition immédiate de l'esclavage

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tend qu'on lui « fait un crime d'avoir emprunté; » non, ce qu'on lui reproche, c'est d'avoir emprunté d'une m a nière déloyale, répréhensible, au. point que M. Lavocat l'a menacé de la police correctionnelle ! Du reste, voyons comment il a essayé de réfuter les graves accusations portées contre lui, non pas, encore une fois, par M. Schœlcher, mais par ses prêteurs e u x mêmes. J e laisse d'abord parler M. Lavocat avec sa verve railleuse et spirituelle. M. Bissette n'aura pas à se féliciter de ne lui avoir payé l'intérêt de son argent qu'en injures.

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§ I . RÉFUTATION Par M. Lavocat père, ancien avoué près le Tribunal civil de la Seine, de certains paragraphes plus ou moins calomnieux et mensongers que comporte, à son égard, une brochure tout récemment publiée par M. Bissette, ayant pour t i t r e : RÉPONSE AU FACTUM DE M. SCHŒLCHER. Semel mendax, semper mendax.

Pour se justifier, s'il est possible, d'un acte d'indélicatesse qui lui fut imputé, M. Bissette, oublieux de ses d é marches et de ses écrits, a imaginé une petite histoire où il se tient constamment en dehors de la vérité. C'est ce que M. Lavocat va établir aisément, et d'une manière irréfutable. Avant tout, M. Lavocat doit déclarer qu'il maintient l'exactitude des faits et circonstances que renferme une lettre par lui adressée, le 21 août 1848, à M. V. Schœlcher, actuellement représentant de la Guadeloupe, et que ce dernier a insérée dans un ouvrage intitulé : La Vérité aux ouvriers et cultivateurs de la Martinique [\ ) . (1) Voir cette lettre aux annexes, annexe A.


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