De la pétition des ouvriers pour l'abolition immédiate de l'esclavage

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— 50 — « J e tiens de la b o u c h e du c i t o y e n I s a m b e r t ou de sa d a m e q u e » le c i t o y e n Bissette leur a e m p r u n t é de l ' a r g e n t e r i e pour d o n n e r » un r e p a s à quelques-uns de ses a m i s , et qu'il l'a mise au Mont» de-Piété. L e citoyen I s a m b e r t a eu la plus g r a n d e peine à r e n t r e r » dans la possession de ses c o u v e r t s . » » Dans les t e m p s de r é v o l u t i o n , où l ' é c u m e c h e r c h e t o u j o u r s à m o n t e r à la s u r f a c e , il est du d e v o i r des h o n n ê t e s g e n s d e r e m plir l'office d ' é c u m e u r p o u r n e t t o y e r la République. » Tout à toi de c œ u r et d'amitié. » Signé A . - F . PERRINON. » P.-S.— « F a i s - m o i savoir quel sera le résultat de la candidature de Bissette. J'aurai besoin de te voir ce soir ou demain-malin pour causer avec loi avant vos élections. Donne-moi un rendez-vous à quelque heure que ce soit. »

E h bien I parce que M. Schœlcher a pris la lettre écrite à M. Sarcla pour celle envoyée à M. Michel, l'honnête M. Bissette établit là-dessus un prétendu faux. Il soutient que l'on n'a pas fait appel à mon témoignage, et que la lettre insérée dans le livre de mon ami est inventée à plaisir, et que j'ai « feint de répondre à une interpellation ». M. Bissette ment encore en cette occasion comme toujours; il ment effrontément, car il lui était impossible de ne pas croire à l'envoi de deux lettres à deux personnes différentes, puisque, dans la lettre à M. Michel, je cite un passage de celle adressée quelques jours auparavant à M. Sarda. Dans quel intérêt, au reste, aurais je fait cette ridicule substitution ? ces deux pièces ne contiennent -elles pas absolument l'énonciation des mêmes faits? De tout cet échafaudage méchamment élevé, il ne reste rien, si ce n'est que M. Bissette, par une tactique c o m mune aux gens de son espèce, en se faisant accusateur à son tour, s'efforce vainement de détourner l'attention des actes d'improbité qui l'écrasent. Ne parlez donc plus de faux, M. Bissette; celte indignation simulée vous sied mal. Tout à l'heure, d'ailleurs, ne vous faudra-t-il pas descendre du piédestal où vous vous guindez pour répondre à M. Lavocat, qui vous interpelle sur le seuil dela.police correctionnelle? Avouez plutôt que


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