152
SAINT-DOMINGUE
m'y voir confiné pour le reste de mes jours, car je vous avouerai que je tremble de nous voir au premier jour sous la bannière ennemie. L'Anglois ambitieux convoite cette triste colonie, que je vois sans force et sans défense. Je lis dans les cœurs, et j'y vois écrits tous les malheurs dont nous sommes menacés1 ! » Moins de vingt ans après, ces sinistres prédictions devaient point par point se réaliser ! 1. Lettre de M. H. Berquier à M. d'Argout, de Jérémie, 11 octobre 1773 (A. M. G., Corr. gén., Saint-Domingue, vol. CXLII.)