Vieux papiers du temps des isles. Deuxième série

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L'AFFAIRE DES ILES

SAINT-PAUL

ET AMSTERDAM

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lités d'avenir de l'établissement de Saint-Paul et Amsterdam au point de vue de la grande pêche. Ces informations émurent le gouvernement du roi qui chargeait la Zélée, frégate de la marine de l'État, d'aller à Saint-Paul se rendre compte sur place de la question. M. Guizot lui-même, qui était alors ministre, fut d'ailleurs, saisi d'un rapport très favorable à une nouvelle et définitive prise d'occupation des îles SaintPaul et Amsterdam rédigé par le capitaine de la Zélée, il invita en mai 1847 le gouverneur de Bourbon à aider financièrement l'entreprise de M. Adam Miroslawski et « à lui donner toutes les marques de la sollicitude qu'elle paraît méditer et de tenir mon département au courant de ses progrès ». Les intentions de Paris étaient, on le voit, très favorables.

* Le capitaine Miroslawski, de caractère brutal, commit certains abus de pouvoir qui entraînèrent le retrait de l'autorité qu'il possédait par délégation du gouverneur de Bourbon. Par ailleurs, les journaux de Maurice et d'Angleterre publièrent des statistiques qui faisaient état des îles Saint-Paul et Amsterdam comme dépendances de l'île Maurice ; un britannique, M. Fath, avisait le cabinet de Saint-James de son intention de fonder dans l'archipel en question un dépôt de charbon. C'est pourquoi le commandant de la corvette La Bayonnaise, qui visita ces îles en septembre 1847, crut utile d'appeler l'attention du ministre sur l'intérêt d'une prise définitive de possession. Le « commissaire général de la République » à Saint-Denis, Sarva Garriza, écrivait alors, le 14 mars 1848, au « citoyen ministre » qu'il fallait ré-


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