Vieux papiers du temps des isles. Deuxième série

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L'AFFAIRE DES ILES

SAINT-PAUL ET AMSTERDAM

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gouvernement peut ne pas approuver cette prise de possession, soit parce qu'il n'y verrait pas les mêmes avantages que nous, soit parce qu'il reconnaîtrait un droit préexistant en faveur d'une autre nation, que dans ce cas vous perdrez la protection de notre pavillon. « Puisque vous vous décidez à courir ces diverses chances à vos risques et périls et sans aucune garantie ni promesse de la part du gouvernement, je consens à faire prendre, sauf approbation du roi, possession des îles Saint-Paul et Amsterdam. Je donnerai un mandat et des instructions à cet effet à M. le capitaine Dupeyrat. « Il sera embarqué sur l'Olympe quatre soldats et un caporal du 3e régiment d'infanterie de Marine avec les vivres et les effets nécessaires pendant quatre mois. Ils formeront un poste à Saint-Paul et logeront dans le bâtiment que vous vous êtes engagé à construire. « Ils seront placés sous les ordres de M. le capitaine Adam Miroslawski auquel vous confiez la direction de votre établissement. »

** Le capitaine Dupeyrat remplit sa mission, malgré le mauvais temps, ainsi qu'en témoignent les termes d'un procès-verbal signé le 1er juillet 1843 « à bord de l'Olympe, en panne, à vue et sous le vent d'Amsterdam » : « Attestons ce jour prendre possession au nom de la France de l'île d'Amsterdam et y avoir arboré le pavillon national sur la partie la plus orientale de l'île en présence de la garnison ». La garnison, nous l'avons vu, c'était les quatre hommes et le caporal du 3° marsouin ! L'Olympe revint à Bourbon laissant Adam Miros-


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