CORSAIRES SANS-CULOTTES
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dams » saluaient la République une et indivisible ! Très calme, debout à l'arrière de sa chaloupe, Joseph Murphy ôte son chapeau, arrête la nage et ordonne de lever les avirons selon les règlements de la marine de guerre lorsqu'un canot reçoit le salut. Au vingt et unième coup, Murphy se rassied, fait border à nouveau et ordonne une cadence régulière « comme s'il venait d'assister à la chose la plus naturelle du monde ». On retrouva le Poisson-Volant le lendemain, mais Murphy fut le seul corsaire guadeloupéen qui reçut les honneurs réglementaires de la part d'une belle frégate de Sa Majesté britannique. Il est vrai qu'il était allé les chercher non sans une certaine audace.