Œuvres. Tome deuxième

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vait été chargé, par le général Seriziat, (2) du soin de surveiller la ravine gauche des Galions jusqu'à la mer. et de s'opposer par là, à toute sortie des insurgés. Il évacua le fort à huit heures du soir, par la poterne des Galions. Quatre cents hommes de troupes, soldées, des rebelles tout nouvellement enrôlés et armés et une foule de négresses le suivaient. Ils se dirent adieu, Delgrès et Ignace. Le premier prenait la route du Matouba où il devait, avec les siens, se faire sauter le 28 mai 1802. Soldat, me disait M. Jules Ballet qui prépare en ce moment une remarquable histoire de la Guadeloupe et avec qui j'avais l'honneur un jour de causer de l'insurrection de 1802, Delgrès sortait de la vie en soldat, au milieu d'un combat. Son trépas retentissant reste comme une protestation immortelle contre le sort qu'allaient subir les noirs pour lesquels par le rai le 10 décembre de la même année, cette pension, accordée à Mme Veuve Pélage, décédée, fut continuée à ses trois filles issues de son légitime mariage, avec réversibilité.

(2). Serizat (Charles), général de brigade, commandant de l'arrondissement de la Guadeloupe, mort de la fièvre jaune, à lu Pointe-à-Pitre, le 19 prairial an dix ,8 Juin 1802), dans la maison nationale, sise sur la Place de la Victoire. — Archives du Tribunal de la Points-àPitre,


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