Œuvres. Tome deuxième

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dait le déshonoraient et commettaient sous son nom les crimes les plus atroces ; quand il se vit en face d'une situation qui l'emportait et dont, quoiqu'il fît, il ne pouvait se rendre maître, il résolut de mourir en soldat, d'autant plus que, le lendemain, on devait livrer l'assaut au fort. Se sachant vaincu à l'avance, Delgrès n'attendit pas cet assaut définitif. Rassemblant tous ses hommes, abandonnant, la mort dans l'âme, ses blessés, il trompa la vigilance de Pelage (1) qui a(1). Pélage (Magloire), né au Lamentin (Martinique), chef de brigade d'Infanterie, command dant de l'arrondissement de la Grandes-Terre, épousa le 1" brumaire an dix (23 Octobre 1801), au Port-de-la-Liberté (P. à P.), Aune Charlotte Mantét, native du Fort-Royal (Martinique). — Archives du Tribunal de la Pointe-à-Pitre, Pélage arriva à la Guadeloupe, le 20 frimaire an 8 (11 décembre 1799), en qualité d'aide de camp de Jeannet, agent du Directoire aux Iles du vent. Après l'embarquement du capitainegénéral Lacrosse, le 14 brumaire an dix (5 no vembre 1801, il fut nommé membre du Conseil provisoire de la Guadeloupe, avec Frasans, Piaud et Corneille. Prit part à l'expédition du ! général Richepanse. Resta seize mois en détention, Fut employé à la guerre d'Espagne avec son grade de colonel et mourut, en 1813, après la bataille de Vittoria. Par décret colonial du 3 décembre 1834, sanctionné par le roi le 9 avril ! 1835, la veuve du colonel Pélage obtint, de la | Guadeloupe, à titre de récompense coloniale, j une pension de 1855 fr. 60 centimes. Mais, parj un autre décret du Juin 1835 sanctionné


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