FEUILLETON
DU
JOURNAL L'UNION
N° 3.
LE MARIAGE DE
JEAN-PAUL
PRINEAU
(Suite et fin).
Là, des filles en robe de chambre et en j pantoufles se promenaient, faisant la chasse à l'homme, sous l'œil quasi paternel des agents de police qui, comme on le sait, ont des yeux qui ne voient pas et desoreilles qui n'entendent rien. L'une d'elles l'appela, le suivitlui faisant des propositions; mais, pris de dégoût, le cœur soulevé à lavueduvice qui étalait son in-; famie en pleine promenade, il continua; rapidement sa course vers les quais. Desnavires nombreux étaient à l'ancre dans notre vaste rade dont les eaux calmes re- f flétaient à l'envi toutes les étoiles du ciel. Sur l'un d'eux, un matelot, d'une voix forte et pleine, chantait une romance
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