Œuvres. Tome deuxième

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aussitôt un doux bien être l'envahi, mais cela fut de courte durée Les yeux ouverts dans l'obscurité ses mains posées sur son cœur comme pour en comprimer les battements trop précipités, il prêtait attentivement l'oreille. Il lui semblait qu'un léger bruit s'était tait entendre dans la pièce à côté ; qu'une main, poussait doucement la porte de sa chambre ; que des pas légers frôlaient le plancher, s'approchaient de son lit, qu'un souffle tiède lui caressait le visage et qu'un corps souple se glissait prés du sien. Un nom, celui de ; Marie*Louise, lui montait aux lèvres ; mais, étendant la main, il ne rencontrait que le vide, et s'aperce ait qu'il était le jouet d'une illusion décevante. !

Ce douloureux cauchemar ne pouvait durer plus longtemps. jean-Paul crut un moment qu'il allait devenir fou. Il se leva en toute hâte, se rhabilla et sortit. Peutêtre une promenade de nuit à travers la i ville allait-elle calmer cette fièvre. Il descendit les boulevards, prit par la rue de la Loi et se trouva bientôt sur la Place j de la Victoire.

LÉON

(A suivre).

BELMONT.


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