Œuvres. Tome deuxième

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de chaudeau, manger des gâteaux, boire quelques petits verres de frontignan et danser. Il s'y refusa, prétextant ses habitudes casanières, son peu de goût pour ces sortes de réunions, son ignorance de ! la danse, son excessive timidité; mais de guerre lasse il dut céder à la fin. ' Le soir venu, il s'habilla et se rendit chez son ami où il trouva une compagnie assez nombreuse qui lui fit l'accueil le plus sympathique. D'abord gêné au mi! lieu de tout ce monde qu'il ne Connaissait j qu'imparfaitement, il ne tarda pas à prendre pied, comme on dit. à surmonter sa timidité et à se montrer ce qu'il était, un homme aimable. On dansa. Jean-Paul n'avait jamais dansé de sa vie et, assis sur une chaise, dans un coiu. il regardait s'amuser les autres, quand le maître de la maison le prenant par la i main, le conduisit en riant, à une dame à laquell il dit; — Marie Louise, ma chère, mon ami Jean-Paul, qui ne sait pas danser, vous prie de lui donner une leçon. — Avec plaisir, répondit Marie-Louise, et comme il s'agissait d'une polka simple — la danse des mazettes — elle indiqua à Jean-Paul ce qu'il avait à faire. Il s'en tira, ma foi, à son honn ur et la polka ser minée, s'assit près de sa dame avec la quelil se mit à causer. Il était minuit passé quand on se retira. Jean-Paul fut désigné pour reconduire Marie-Louise jusque chez elle. Elle le fit


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