Œuvres. Tome deuxième

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férir et dérangeait toutes mes combinaisons. — Comme tu voudras avais-je répondu à Latchimy. Mon ami Georges s'arrêta un moment j pour prendre haleine, bourra sa pipe, i l'alluma, en aspira fortement quelques j bouffées et continua son récit eu ces termes : Quand Latchimy entra dans ma chambre, tout dormait depuis longtemps déjà dans l'habitation. Je lui pris la main : la pauvre enfant était tremblante. Elle s'assit à mes côtés, devant la table, et je lui montrai les bijoux qui lui étaient destinés. Elle les essaya aussitôt, se leva, alla se mettre devant la glace, se regarda longuement, amoureusement se Sourit à elle-même, puis vint se jeter à mon cou et me couvrit de baisers passionnés. Je la reçus toute frissonnante dans mes bras. Mon bonheur ne connut pas de bornée. Latchimy avait beau être coquette, jalouse, menteuse, passionnée, elle mêlait à ces défauts un charme si grand, des câline ries si adroites, un art si parfait, que je lui pardonnais tout et que ses défauts même se changeaient pour moi en nouveaux attraits Aussi, chajour mon amour pour elle grandissait et ajou ait un nouveau charme à ceux qui faisaient déjà do moi son esclave. — Toi aimer Latchimy beaucoup, beaucoup ? me demandait-t-elle souvent. — Oui, beaucoup, beaucoup disais-e. r Et toi f \


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