FEUILLETON
DU
JOURNAL L'UNION
N° 2.
LE MARI DE PAR
LÉON
LATCHIMY
BELMONT
(Suite et fin).
Chaque jour, j'allais dans sa case et, assis l'un à côté de l'antre, ses mains dans les miennes, nous causions. Tout ensorcelé et naïf que j'étais, je ne pus cepen dant m'empêcher de constater que ma petite indienne était plus avancée qu'elle ne le paraissait Elle savait beaucoup de choses et semblait surtout posséder des notions assez étendues sur l'art de men tir. Je vis que j'avais affaire à forte partie et que si Latchimy brillait de toutes les séductions de la femme, elle en connaissait aussi to us les artifices, toutes les ruses, tous les détours. Mais que m'importaient ces remarques ? J'étais amoureux fou, partant aveugle. Les semaines s'écoulaient : nos relations restaient les mêmes. Mais à la vague inquiétude qui m agitait, à la lave brûlan-