Œuvres. Tome deuxième

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Bambous, A la mémoire de Monseigneur Sibour, qui fut insérées dans ce journal ; CHARLES QUIN, l'intègre et loyal juge de paix, auteur des Voix intimes ; MARBOT, Ordonnateur à la Guadeloupe, qui alla mourir à la Réunion et dont les Bambous, imitation en style créole, des fables du bon Lafontaine,sont remplies de grâce, de saveur et d'esprit ; Enfin PAUL BAUDOT, le gai, le jovial, le spirituel, le pince-sans-rire Fondoc, « notre poète nationnal, » ainsi qu'on l'appelait dans la « Gazette officielle, » et qui écrivit une foule de contes, de fables, de récits, de chansons, voire même un opéra dont il composa les paroles et la musique. Après cette énumération, je demandai à Mlle Louise la permission de lui dire une fable de Fondoc : Les deux rats boulangers. — Faites donc, monsieur, dit-elle avec son sourire le plus enchanteur, je prends plaisir à vous écouler. Je la remerciai de la bonne opinion qu'elle avait de moi et je commençai la fable :

" Gnon jou. dé mauvais rats, insolents et gourmands, " Té qua drivé chimins tant con dé vié manants " Dans case pas rentré, gnone té qua dit l'aute ; Nous pas pouessês mon fils. Guetez douvant la porte " Chien, chatt et pi bâton qui qua ménacé nous. " La mort pas bon, mon cher, simié rété dans trous. " A souer, à l'Angélis. nous qué gagné l'église. " Là, nous qué pe trouvé gnon pitit f'ouiandise : " Dévote aimé bonbons, yo touious plein bitins Dans sancs, dans poche à yo '


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