Œuvres. Tome deuxième

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FEUILLETON DU

JOURNAL

L'UNION N°

3.

COMMENT JE ME SUIS MARIE (Suite)

Comme la veille, je pris place à côté de M11* Louise qui, enfin moins timide, souriait aux banalités que je lui débitais. On se leva de table et, ma foi! il en était plus que temps, car le déjeuner « au cochon » de la famille Balboude devenait presque interminable. Les invités se réfugièrent les uns sous le « portico », d'autres au salon où les musiciens, remis de leurs fatigues de la veille et l'estomac lesté par le copieux repas qu'on leur avait servi, accordèrent leurs instruments et se mirent en devoir de jouer l'une de leurs plus gracieuses et plus eutraînantes « biguines. » Jeunes gens et jeunes filles s'enlacèrent et recommencèrent à danser de plus belle, comme s'ils ne s'étaient pas assez trémoussés toute la nuit. — Eh bien! vous ne suivez pas leur exemple, monsieur ? — Hélas ! non, monsieur le maire.


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