Œuvres. Tome deuxième

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s'épandaient en longues boucles sur ses souples épauies ? Etrange mystère que le cœur de la femme ! Sombre abîme d'où la sonde remonte en vous brûlant les doigts 1 IV Durant cinq jours, ils marchèrent. Méloa était-elle fatiguée ? Abna la portait des heures entières, et l'eût portée jusqu'au bout de l'horizon, sa jolie tète se reposant sur son épaule, ses bras entourant son cou, son haleine se confondant avec la sienne, ses cheveux mêlés aux siens, son souffle passant sur son visage, si Méloa enfin, comme une souple couleuvre, ne s'échappait de ses bras pour cueillir une fleur, un fruit, une' feuille, un brin d'herbe ou pour courir après un papillon aux ailes diaprées de mille couleurs. V Le quatrième jour, tandis qu'ils se, reposent et réparent leurs forces dans [un bienfaisant sommeil. un énorme serpent se glisse près de Tun d'eux et, l'entourant de ses réseaux inextri.

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