Œuvres. Tome deuxième

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FEUILLETON

DU

JOURNAL L'UNION N° 2

COMMENT JE ME SUIS MARIÉ Le repas de noce avait lieu à la campagne. Pour y transporter leurs invitéss les deux familles avaient réquisitionné leurs parents, amis et connaissances, ; possesseurs de voitures, de wagons, voire même de cabrouets rustiques. C'était un spectacle vraiment comique que celui de cette longue file de véhicules si disparates,aux attelages variés, chevaux mulets, bourriquets, bœufs qui se suivaient à la queue leu leu. à la suite de la belle voiture à capote toute reluisante dans sa nouveauté et où se prélassaient les jeunes époux, au milieu d'une escorte de gardes du corps, fringants cavaliers montés sur des petits bêtes aux jambes souples et nerveuses. Après avoir, à l'arrivée, embrassé, selon la traditionnelle coutume, la mariée qui rougissait de plaisir sous son long voile blanc et le marié souriant ; après avoir pris un « vaillant sec » nécessité par les ardeurs du soleil dont nous


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