Oeuvres : Un bonheur impossible. Tome premier

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En revanche elle était tout yeux et tout oreilles. Quelque chose d'indéfinissable se passait en elle. Quoi ? pouvait-elle le dire elle même ? Un regard de sir Samuel lui donnait le vertige ; ses paroles résonnaient à ses oreilles ainsi qu'une musique délicieuse, tout en lui la saisissait, l'enivrait, la transportait. — Mesdames, fit sir Samuel ma mission est remplie, permettez moi de prendre congé de vous. — Déjà, dirent la marquise et Alix ! — Mes devoirs, vous le savez, mesdames, m'appellent auprès de S. S. dont je suis l'officier d'ordonnance. — Pourquoi partir sitôt, murmura Alix ? Attendez au moins l'arrivée de Georges. — Je le regrette, mademoiselle, mais je ne le puis. — Avant de partir, mylord, dit la marquise, vous nous ferez l'honneur d'accepter quelque rafraîchissement. La chaleur vous a fatigué. Voyons, ne nous refusez pas cela. — Je suis à vos ordres, madame la marquise. — Et bien ! veuillez, je vous prie, m'excaser un moment. Je vous laisse avec Alix. La marquise sortit. Ils étaient seuls ! leur cœur battait à sa rompre. Ils ét tient là ainsi que des coupables pris sur le fait. Adam et Eve après le premier péché n'étaient pas plus émus.


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