Oeuvres : Un bonheur impossible. Tome premier

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où l'appelait un ordre du lord Gouverneur. VII C'était une allée délicieuse que l'allé© de pommes-roses de l'habitation la Plaine. Elle était renommée dans la colonie et chacun se faisait un plaisir en arrivant au Matouba de la visiter d'abord. On ne pouvait rêver rien de plus poétique. Unissant leurs branches souples, les pommes-roses formaient un dôme de verdure où ne pénétrait nul rayon de soleil et où s'abritaient mille oiseaux aux cri- joyeux. Sur le sable fin de l'allée on voyait courir les petits lézards aux couleurs changeâmes et les pas du promeneur solitaire faisaient s'envoler, dont ils troublaient les ébats, gros-becs, sucriers et petits faunes. 11 pouvait être huit heures du matin. En ce moment deux hommes dont le plus jeune prêtait à son compagnon l'appui de son bras, se promenaient dans l'allée dont nous venons d'esquisser la description.

(A Suivre


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