Oeuvres : Un bonheur impossible. Tome premier

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« O toi ! le seul être en qui mes pen« sées trouvent tout repos, toute gloi« re, toute perfection, que j'ai de joie « de revoir ton visage quand revient «l'aurore ! Cette nuit je rêvais ! »....(1) Sir Samuel se tut, épuisé, ému. Alix l'écoutait toujours. Les yeux fixes, la bouche entr'ouverte, la poitrine haletante, comme une abeille qui se suspend au calice d'une fleur, elle était, pour ains parler, suspendue aux lèvres de sir Samuel. Cette longue citation harmonieuse et sublime, avait inondé son â« me d'une rosée d'amour. Il se passait en elle quelque chose d'inconu. Quoi ? elle n'en savait rien elle même. Son âme, jusq alors fermée, s'épanouissait comme une fleur aux premiers rayons du soleil. Devant ses yeux éblouis s'étendait tout un monde nouveau ; un horizon inattendu se déroulait devant elle. L'ombre faisait pla.ce à la lumière, l'ablouissait. Qu'éprouvait-elle ? que sentait elle ? que sè passait-il donc en elle ? Il semolait que'le ne fût plus de ce monde Son visage resplendissait comme l'aube d'un beau jour et elle se sentait emportée, sur des ailes invisibles, vers des régions extra terrestres. Deux larmes roulèrent le long de see joues. (1) Traduction A. de Lamartine.


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