Aux Antilles : hommes et choses

Page 118

106

AUX ANTILLES

nique de ces îles, la sensation surtout de me trouver à l'endroit précis de la terre où débouchent ces gigantesques tuyaux d'échappement que sont les volcans des Antilles. Et par le même sentier en lacets, pendant trois heures, je redescends vers Roseau, jambes tendues, pieds raidis sur les étriers, le torse renversé en arrière, parfois même, tant la pente est rapide, appuyant la main sur le pommeau de la selle, pour me retenir, m'empêcher de glisser sur les reins inclinés de mon cheval. Le soleil descendu n'éclaire plus le fond des vallées qui peu à peu s'emplissent d'ombres. Rapidement, à la pointe des hauts sommets, ses derniers rayons se retirent. Sous les arbres la nuit descend plus impressionnante encore. Plaine, forêts, montagnes, le crépuscule envahit toutes choses lorsque je rentre à Roseau.

Lundi, 26 mars.

J'avais projeté de partir à cheval de bon matin de franchir les mornes Anglais et Mitchell, et de redescendre à Geneva. J'aurais ainsi visité un des


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.