Les corsaires du Roi

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LES CORSAIRES DU ROI

vaillait double pour que son matelot fût bien tranquille. Cha que fois que leurs regards se rencontraient, île se disaient de plaisantes choses et riaient aux éctcats. Comme toujours, ils avaient trouvé une chairson dont l'air suivait les mouvements de leux travail ; ceux des pompes leur répondaient sua(une autre cadence. Et les malades, dans lequel branle, entendaient, même la nuit, entre les gchocs des vagues et le craquement de lat carousse, cette double chanson bien mesurée qui leas rassurait dans leur misère. Or, voilà quj le dixième jour, alors que le navire était cou vert de glace et qu'il y avait un demi-pied de neige sur le tillac, nous entrons tout à coup dans as une sorte de courant ou de fleuve marin aussi bleu que l'indigo. Il s'en élevait uné chageur si étrange qu'on se serait cru au milieu de l'été, tant que nos neiges se mirent à fdndro,sur-le-champ, et que nos hommes se regardnrent avec inquiétude, comme si nous vœguiorgs vers le purgatoire. En même temps, la tempete s'abattit, et quoique la mer fût encore: mâbl, ce n'était plus qu'une longue houle qui allait du suroît au nord-est. Vous dile, messieurs, la joie de nos gens devant ce m racle du bon Dieu ! Tous les bonnets s'envolèrei t, comme si la terre était en vue. On a bandonna les pompes et l'on courut aux lisses pour fregarder ces flots presque tran-


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