Manuel d'histoire d'Haïti

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LES AFFRANCHIS

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"Confédérés de la Croix-des-Bouquets" et jurèrent de se venger. N'étant pas assez nombreux pour investir, seuls, la Capitale de Saint-Domingue, ils firent appel à leurs congénères du Sud. — Et c'est ainsi qu'à la fin de 1791, l'on vit les troupes de couleur de Beauvais et Doyon entourer Port-au-Prince, de Drouillard au Gros-Morne, tandis que Rigaud occupait fortement les lignes de Bizoton. Port-au-Prince commençait à souffrir du siège, quand parvint la nouvelle du débarquement au Cap de la première commission civile : Roume, Mirbeck, Saint-Léger.

CHAPITRE VIII

Sommaire 40*. — Les esclaves subissaient leur ignoble condition, — mais à aucun moment ils ne l'avaient acceptée. Ils n'attendaient qu'un mot d'ordre et un chef pour secouer le joug. 41*. — Le chef se présenta : ce fut Boukman. Le mot d'ordre, ce fut le serment qu'il leur imposa de lui obéir aveuglément. 42*. — La nuit du 22 août 1791 marque une grande date : celle du soulèvement des esclaves dans le Nord. Les noirs vengèrent par le 1er et le feu le long martyre qu'on leur avait infligé jusque-là au mépris des droits les plus sacrés et les plus inviolables de la personne humaine. 43*. — L'Ouest et le Sud imitèrent bientôt le Nord.


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