Manuel d'histoire d'Haïti

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HISTOIRE D'HAÏTI

ils ?... Le mépris de la mort, car ils ne réclamaient qu'une chose : le droit de vivre libres ou de mourir. 113. — Le plan de Dessalines contre le Cap. Pour réduire le Cap, il fallait ce déploiement de forces et cet enthousiasme. La place était bien défendue, protégée à l'ouest et au nord par des hauteurs, et couverte, à sa principale entrée, par une série de fortifications : les forts Bréda, Pierre-Michel, Bel-Air, Jeantot, Champlain, Vertières, d'Estaing, et la butte de Charrier; enfin, pour animer les défenseurs, le cruel mais brave Rochambeau. Avec un adversaire si opiniâtre, Dessalines comprit qu'un siège, conduit suivant les règles ordinaires, en énervant l'armée indigène, la disperserait ou la fondrait : il décida une offensive à outrance. Dès le 10 novembre, de son quartier général à l'habitation Lenormand de Mésy, il lança ses LE CLAIRON DE 1803 (Monu- ordres ment des Héros de 1803.) '

1° Les généraux Christophe et Romain, contournant le Cap, attaqueront "La Vigie" pour obliger Rochambeau et la garnison à rester dans la ville basse; 2° Capois, le plus entreprenant des généraux indigènes, devra, méprisant l'artillerie des forts, se glisser entre eux avec ses troupes et attaquer la Barrière-Bouteille ; 3° Des batteries seront placées aux endroits favorables, et, éteignant les feux des forts, préluderont à l'assaut général ; 4° Clerveaux prendra le fort Bréda.


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