Histoire politique et statistique de l' Ile d'Hayti, Saint-Domingue

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HISTOIRE D'HAYTI. — 1803.

de novembre; alors l'armée assiégeante força quelques-uns des ouvrages extérieurs, et se prépara à une nouvelle attaque. L'inflexibilité du commandant français fut enfin contrainte de fléchir; il savait trop qu'un assaut, s'il était tenté, réussirait certainement, et il craignait de tomber dans les mains d'un ennemi furieux, dont il ne pouvait raisonnablement attendre que l'épée épargnerait aucun de ceux qui portaient les armes : il offrit de capituler. Les articles de cette capitulation furent signés le 19 novembre ; il y était stipulé que les Français devraient évacuer le Cap-Français et les forts qui en dépendaient au bout de dix jours, avec toute l'artillerie , les munitions et les magasins dans l'état où ils se trouvaient ; qu'ils se retireraie dans leurs vaisseaux, avec les honneurs de la guerre, et la garantie de leurs propriétés particulières; laisseraient leurs malades ou blessés dans les hôpitaux; que les noirs en prendraient soin jusqu'à leur guérison, et qu'ils seraient alors embarqués pour la France, dans des vaisseaux neutres. Ces conditions étaient plus favorables que l'armée envahissante ne pouvait l'attendre. Le jour même de cette convention , le général français envoya deux officiers, avec des propositions pour traiter de l'évacuation du Cap avec le commandant de l'escadre anglaise ; les conditions offertes furent rejetées; on en dicta d'autres, mais Rochambeau, à son tour, les trouva inadmissibles : il se flattait


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