LIVRE QUATRIÈME. 31 2 cret rendu par la France, que l'assemblée coloniale ne l'eût préalablement adopté ». Ces violentes déclamations intéressaient tous les insurgés de la colonie en faveur des commissaires. Quand Saint - Léger arriva au Port-au-Prince, toutes les factions firent également éclater leur contentement. La ville était en grande partie bloquée par terre par les confédérés de la Croix-desBouquets et du Sud, et les cendres l'avaient presqu'entièrement consumée ; les vivresy manquaient, et nul espoir de s'en procurer ne s'offrait aux assiégés ; des négociations ne tardèrent pas à s'ouvrir : l'entrevue demandée par les confédérés euxmêmes, eut lieu dans la plaine, sous le canon du fort Saint-Joseph. Saint-Léger y fut reçu avec les plus grands honneurs. Il engagea les mulâtres à se soumettre aux dispositions de l'édit du 24 septembre, et il parvint à opérer un rapprochement entre les deux partis. Par suite des concessions faites par les mulâtres de l'Ouest, les autorités municipales furent renouvelées et entièrement composées de blancs. Cependant quelques-unes de ces municipalités ne furent point reconnues par les assemblées coloniales et provinciales , parce qu'elles déclaraient à l'unanimité : « Qu'elles ne cesseraient de provoquer, par des pétitions, les dispositions si bienfaisantes de l'Assemblée nationale, et de réclamer les bontés paternelles du Roi, pour rendre aux hommes de