Les étapes de la Guadeloupe religieuse

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— 69 — loupe pour la somme de 500.000 livres. Après six semaines de débats, ils la partagèrent en deux lots. Le premier lot, celui de Roisseret, comprenait MarieGalante, les îlots du Grand-Cul-de-Sac, et la partie de la Guadeloupe qui, du Haillif, en allant vers l'ouest, s'étend jusqu'à la Grande-Rivière-aux-Goyaves. Lue ligne imaginaire fixait, comme limite médiane, les sommets de la chaîne centrale. Le second lot, échu à Houël, comprenait la GrandeTerre, les Saintes et la partie de la Guadeloupe qui, du Baillif en allant à l'est, se prolonge jusqu'au delà du Lamentin, à l'embouchure de la même Grande-Rivièreaux-Govavos. Le tirage au sort eut lieu le 13 septembre 1659. Cependant, il y eut une réserve : bien que le marquisat de Sainte-Marie se trouvât clans les territoires du lot de Houël, Hoisseret se l'était expressément gardé. Nous aurons donc Sainte-Marie appartenant aux Boisseret, et laCapesterre-Bananier, aux descendants de Houël.

□ Nous connaissons ce que la tradition nous dit de l'abordage de Christophe Colomb — 4 novembre 1493 — à la plage Sainte-Marie. Lors de la colonisation, les Jacobins de Paris créèrent d'abord deux centres religieux : en 1636, au Haillif, et à la même époque au Grand-Carbet de la Capesterre. Quand l'Historien de Nos Paroisses marquait son récit dans notre bulletin religieux, la publication de l'abbé Rennard : Les vingt premières années de la Colonisation à la Guadeloupe, n'avait pas paru. Or, nous y voyons qu'au mois d'octobre 1636, les Sauvages — lisez : les Caraïbes — firent une descente au Grand-Carbet, le jour de SaintSimon et Saint-Jude, et surprirent quelques colons. Ils en blessèrent trois ou quatre, dont deux moururent. On en


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