Les étapes de la Guadeloupe religieuse

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- 62 « Cette église, qui fut la première paroisse du bourg, avait pour patron saint Pierre. Les ruines, assez étendues pour y voir autre chose qu'une simple chapelle domestique, existent dans les bois qui entourent l'habitation actuelle du Comté. Quand le bourg se fut développé le long du littoral, on transféra le centre de la paroisse sur le morne où nous la voyons encore. C'est probablement alors qu'on choisit sainte Rose pour patronne. » En 1743, la Relation du Supérieur des Jacobins, sur l'état des paroisses confiées à ses Religieux, relation à laquelle nous avons déjà fait des emprunts, nous apprend que sainte Rose était bien le seul vocable de l'église, bien que la paroisse fût encore dénommée « Grand-Cul-de-SacMarin ». A cette date, l'église, commencée depuis 0 à 10 ans, n'était pas encore achevée, tant elle avait été malmenée par les ouragans. Le service divin se faisait dans de longues cases couvertes de paille. Le presbytère, H sans exhaussement », ce qui veut dire sans étage, était assez bien rétabli. Le Curé jouissait d'un terrain et d'une savane, et, pour no rien oublier — ce qui a son prix — son traitement montait à 12.000 livres de sucre brut, autrement dit une somme d'argent de 540 livres : les chiffres de Ferry. Le revenu cazuel était pourtant un peu plus fort : 150 livres ! LE LAMENTIN

« Tout le terrain entre la Grande-Rivière à « Goyaves » et la Rivière Salée, appartenait, en 1690, à M. Houël, capitaine aux Cardes, frère ainé de M. de la Varenne, déjà connu. On avait toujours appelé cette terre : Saint: Germain, jusqu'en 1707, date à laquelle le Roi l'érigea en Marquisat, en faveur de M. Houël, sous h1 nom d'Houëlbourg, quoiqu'il n'y eût ni bourg ni village. » (l)

(1) LABAT,

t.

I,

p.

301.


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