— 24 autre union, niais jamais la femme n'avait le droit de congédier son protecteur, et s'il lui arrivait de le tromper, on lui enlevait la vie. Le gendre ne parlait jamais à ses beaux-parents, ni aux frères de sa femme. S'il les rencontrait, il s'empressait de faire un circuit pour ne pas être sur leur impossibles les
querelles
passage
; donc,
avec les belles-mères.
□ A la naissance d'un fils, le père et la mère s'astreignaient à un grand jeûne, surtout le père. Les cinq premiers jours, aucune nourriture ; du cinquième au dixième jour, que du « ouicou » : l'ivresse du bonheur, et, pendant un mois, que de la
cassave.
Pas de
viandes ni de poissons ni de légumes. Le jeûne prenant fin, les amis se réunissaient. On découpait la peau du pénitent avec des dents d'agouti ; après quoi, on le frottait énergiquement avec de l'eau pimentée, et l'assistance s'enivrait à ses dépens. Le pauvre père continuait quelques jours ses privations... Sa première nourriture était la chair de crabe, et de crabe femelle
obligatoirement
; il lui était défendu de manger du
poisson ou d'un autre mets d'animal. C'était exposer l'enfant à une
ressemblance avec ces
poissons ou ces animaux.
Après leur délivrance, les mamans aplatissaient le front de leurs enfants. Elles obligeaient leurs rejetons à une pose douloureuse : l'enfant était comme blotti et courbé, la tète sur les genoux. Les genoux devenaient masse de résistance, et on pétrissait la tête. A quelques jours de la naissance, parrain et marraine venaient percer oreilles, nez et lèvres de leurs filleuls, et quand ils marchaient tout seuls, les garçonnets partala table du papa, et les fillettes, celle de la maman.
geaient
A l'heure de l'adolescence, les
rites reprenaient
leur