Les étapes de la Guadeloupe religieuse

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de la Logé de Sainte-Anne. Il serait curieux de connaître l'homme de plus près, et cela nous renseignerait sur la tactique qu'il suivit en un temps où la guillotine de Victor Hugues ne restait pas inactive. A la tin de l'année 1802, à l'occasion des obsèques du général Richepanse, il apparaît, triomphant, pour procéder à la réconciliation de l'église Saint-François qu'on avait affectée, comme on sait, au role d'hôtel de ville. En 1810, le T. R. P. Archange meurt, en cours de visite, à la Désirade. Sa tombe est sous les fonts baptismaux de la nouvelle église, élevée et bénite en 1001. Avec lui, disparaissent les préfets des différents ( >rdres qui travaillaient à la Guadeloupe. Les Dominicains, les Carmes, les Capucins dépossédés ne furent pas rappelés, après l'occupation anglaise (18091815 . au service religieux de la Colonie.

□ Le Concordat signé (1802), les défenseurs de la foi, qui étaient restés, reprennent publiquement leurs chères fonctions : tels le petit Père Girolani à Pointe-Noire ; le Père Francois à Saint-Francois. D'autres reviennent : tel le Père Vianney au Carmel. Enfin, de nouvelles recrues, qui venaient du bagne, s'offrent à réparer les brèches : tel l'abbé de la Haye au Lamentin. Mais le Clergé des Colonies avait subi une trop rude épreuve pour s'en relever sans tâtonnements ni incertitudes. « Sous la Restauration, les centres religieux ont diminué : un seul prêtre étant chargé à la fois de plusieurs paroisses. En voici le tableau : « M. H. Graffe. préfet apostolique, en résidence à BasseTerre, avec M. Chabert, curé de Pointe-à-Pitre et des Abymes pour vice-préfet. « A Basse-Terre, le curé de Saint-François desservait, en outre, le Haillif et les Vieux-Habitants.


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