Les étapes de la Guadeloupe religieuse

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Sœurs firent l'acquisition de cette maison, parfaitement bien située aux portes de la ville. Los meilleures institutions ont besoin du temps pour prendre racine. Le Petit-Versailles eut alors, pour le diriger, le construire, lui ouvrir la route de la destinée, une supérieure remarquable : « M""' Léonce » ; elle fit de sa maison la « Maison' royale d'éducation des jeunes demoiselles de la Colonie ». En 1848, le Pensionnat comptait 120 élevés. Le Conseil colonial avait supprimé les allocations et les bourses gratuites. Le Hon Dieu se fit le banquier des Religieuses, qui regardèrent l'avenir d'un œil plus serein ; elles purent même, par souscription, élever une chapelle, depuis longtemps indispensable, que vint bénir, le 22 octobre 1849, M. Drouelle, le dernier préfet apostolique.

LES RAMEAUX S'ÉTENDENT ...

Les Huche-Mère essaima rapidement, et toutes les écoles communales de la Colonie furent successivement confiées aux Sœurs de Saint-Joseph. Les premières maisons furent : celle de la Pointe-à-Pitre, fondée en 1840, puis celles de Basse-Terre, de Marie-Galante et du Moule en 1841 ; viennent ensuite celles de Saint-Martin, de Capesterre, de Sainte-Anne, du Port-Louis, des Trois-Rivières, du Petit-Bourg. Une seconde maison fut établie à BasseTon»1 en 1847. L'année 1852 verra se former les Maisons de Saint-Francois, de la Baie-Mahault et de l'Anse-Bertrand.

... MAIS SONT PRESQUE TOUS BRISÉS

Le bien opéré dans ces écoles fut immense. Mais les années s'écoulent. Voici l'heure du sacrifice : de 1000 à 1905, toutes les écoles étaient laïcisées ; et il ne reste plus


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